18.10.2010

Fuites de gaz proche de la frontière de l'Azerbaïdjan

Lorsqu'il s'agit de parcourir une cinquantaine de kilomètres en Géorgie il est toujours fort difficile d'estimer combien de temps il faudra. Certains tronçons se franchissent à plus de 100 km/h, avec parfois tout à coup, sans prévenir, un intervalle à la vitesse d'un âne à cause d'un trou dans la route, d'un chantier, ou autre et d'autres tronçons ne permettrons pas une vitesse moyenne de plus de 10 à 15 km/h vu le nombres d'ornières, de champs de boue et d'énormes flaques à traverser. Notre but était donc de visiter le célèbre monastère dans les roches de David Garetja, en Kachétie, au sud du pays. Après quelques kilomètres sur une presque-autoroute nous avons dû nous arrêter pour demander notre chemin. Un indigène nous a alors conseillé un petit détour pour éviter un tronçon qu'il qualifia lui-même de «плохо», soit très mauvais, ce qui veut tout dire sur l'était de cette route. Nous avons fidèlement suivi ses conseils et avons donc eu la chance de pouvoir avancer encore quelques kilomètres sur une route presque entièrement asphaltés. Peu à peu, à mesure que les paysage augmentaient en magie, la routes devenait plus chaotique. Et pour les derniers kilomètres furent parsemés de nid de poules, ne laissant que quelques secondes par ci et par là pour admirer les magnifiques paysages de steppes et plissements de terrains qui nous entouraient, tels une étendue de steppes jusqu'à l'horizon. Le monastère mérite sa réputation et encore plus une promenade de quelques kilomètres à pied vers de petites églises dans la pierre à la crête des montagnes aux fresques magnifiques et à la vue imprenable. Retour par le même chemin, en jonglant du volant pour danser entre les ornières et autres obstacles.
Le lendemain, nous envisagions de rejoindre un petit village de peintres appelé Mirzaani un peu plus à l'est, et cherchions un peu désespérément lequel de tous les chemins, tous plus mauvais les uns que les autres. A chaque croisée il fallait soit prendre une décision un peu au hasard soit attendre le passage de quelque paysan pour obtenir une information, peut-être pas non plus toujours fiable. Tout à coup un forte odeur de gaz se fit sentir dans la voiture. On ouvre les fenêtres et portes, s'arrête le plus rapidement possible, inspecte la voiture, soupçonne un gazoduc pas très loin, mais rien ne paraît anormal.
Pas d'autre choix que de continuer, fenêtres ouvertes, pour éviter une trop grande concentration de gaz qui pourrait créer un risque d'explosion. Retrouver Sinaghi, notre but pour la journée devient de plus en plus pénible: aucune idée comment franchir ces 15 kilomètres vers le nord-est indiqués par le GPS dans un dédale de chemins de forêt sinueux, défoncées et des croisées sans interruption. Quatre fois nous avons été contraints d'attendre à une croisée, le passage d'un habitant ou d'un tracteur tout rouillé pour demander confirmation qu'il était bien possible de continuer. Et toujours cette forte odeur de gaz. Quel répit lorsque nous arrivons, enfin, à une première croisée asphaltée avec un panneau indicateur annonçant Sinaghi à 1km. Mais encore cette odeur de gaz. Que faire? Comment expliquer qu'un moteur diesel puisse sentir le gaz? Arrivé à bon port il s'agit de fouiller toute la voiture afin de comprendre au moins d'où vient ce gaz. Après une longue recherche parmi une bonne partie des multiples recoins où se cache tout notre matériel, nous tombons sur une petite bonbonne de gaz, pas trop bien stabilisée, qui a heurté à chaque saut une vis de la voiture, et qui finalement a fini par avoir un tout petit trou, par lequel s'échappait lentement un flux de propane-butane. Et voilà donc la raison des fuites de gaz à la frontière avec l'Azerbaïdjan.

Plus de photos se trouvent ici:

http://www.facebook.com/album.php?aid=72542&id=1602945550&l=815e44382f

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