05.11.2010

Des douanes, des tampons, des bureaux et des pots de vin


Passer de la Géorgie à la Roumanie via l'Ukraine, la Transnistrie et la Moldavie n'est pas une sinécure. Chaque office de douane vous prie tout d'abord de vous mettre sur le côté et vous invite à passer au bureau pour les papiers.
Souvent eux-mêmes surpris par les documents rédigés par leurs collègues il vous prient presque à chaque fois de remplir divers formulaires intitulés dans des langues incompréhensibles et d'y apposer de nombreuses signatures. Parfois il y a encore un passage par la banque, pour le règlement d'une quelconque taxe inconnue.
Et cela est encore le meilleur scénario, puisque dans la pire des situations je me suis retrouvé enfermé dans un bureau par un douanier transnistrien ou moldavien, difficile de dire là-bas qui gère quel département, qui me montre un chiffre dans mon passeport pour me faire comprendre quel montant en Euro il faudra lui remettre afin qu'il veuille bien finir de remplir le formulaire et ouvrir à nouveau la porte. C'est surtout lorsque le fonctionnaire suivant demande combien a coûté la taxe chez le prédécesseur que nous réalisons à quel point nous avons atterri dans un nid de douaniers totalement corrompus et qu'il faudra dorénavant avoir les poches bien remplies de petites coupures en Euros pour se tirer d'affaire sans trop de pertes. Heureusement que les douaniers suivants furent beaucoup plus corrects, même si pas moins compliqués. Il faudra attendre la Roumanie pour revoir le sourire curieux d'un agent nous demandant, intéressé, «where are you coming from?»

Peut-être aurait-on croisé les filles de l'un de ces douaniers corrompus, probablement les seules qui peuvent se permettre une vie outrageusement chère: cigarettes de marque, téléphone mobile et habits à la mode?

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